A ce jour, le suivi des populations de loup et de lynx en France est assuré par un Réseau de plus de 4000 correspondants actifs dans près de 65 départements. Ces personnes, issues d’horizons variés suivent une formation homogène de 2 jours au cours de laquelle ils apprennent à repérer, collecter et transmettre des informations récoltées sur le terrain.
Ce vaste Réseau d’observateurs est coordonné au niveau régional par un animateur ONCFS qui est chargé de suivre la mise en œuvre des protocoles de suivi, former les correspondants du Réseau, de réceptionner les informations issues du terrain, de les analyser/expertiser, de les saisir dans une base de données afin de permettre d’établir les bilans. Il assure la restitution des résultats au travers de réunions à destination des correspondants du Réseau ou lors des comités loup départementaux. L’action des animateurs régionaux est coordonnée au niveau national par un référent qui assure la cohérence du système. Il assure le traitement et l’analyse des données pour la production des bilans annuels de suivi des populations de loup et de lynx. Afin de préserver l’homogénéité des pratiques entre régions, plusieurs rencontres entre animateurs régionaux sont prévues tout au long de l’année afin d’échanger sur les actualités régionales, le contenu des formations, l’expertise des indices, la production des bilans démographiques et indicateurs nationaux d’évolution de population.
Lors de leur dernière rencontre le 18 et 19 septembre derniers, une visite était au programme, celle du laboratoire prestataire de l’ONCFS qui réalise les analyses génétiques des échantillons biologiques collectés dans le cadre du suivi du loup (clichés ci dessus). Guillaume Queney, directeur du laboratoire Antagène (sur la commune de La Tour de Salvagny dans le Rhône) a présenté les méthodes d’analyse et d’interprétation des données et répondu aux questions des animateurs sur ce sujet très technique.
La dernière demi-journée fut consacrée à l’analyse des critères relevés sur les constats de dommage sur troupeaux domestiques, en perspective de l’évolution du formulaire de constat prévu courant 2020, qui devrait intégrer des critères spécifiques aux attaques sur les bovins. Manon Grieve, future Vétérinaire, a présenté son travail réalisé au sein de l’équipe du Réseau au cours des 5 derniers mois, en particulier les retours d’expériences et les pratiques des autres pays concernés par les prédations de loups sur bovins.
P-E Briaudet / ONCFS