Au mois de novembre 2018, le Service départemental de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de la Savoie a pris en charge un canidé mâle de statut indéterminé, sur signalement d’un particulier ayant déclaré l’avoir recueilli quelques jours plus tôt.
Cet animal, qui ne semblait pas craindre l’homme et qui était visiblement très affaibli, ne présentait pas de signe distinctif qui aurait permis aux agents de certifier s’ils avaient affaire ou non à un canidé sauvage et à quelle espèce il pouvait appartenir. Il présentait une taille intermédiaire entre celle d’un loup et d’un renard, des pattes fines, un pelage gris avec des parties plus rousses sur les oreilles, le dessus du museau ainsi que les pattes.
Après examen par un vétérinaire praticien, le placement de l’animal dans un centre de soins pour la faune sauvage a été décidé en lien avec les services de la DDCSPP de Savoie.
Lors de son transfert, à l’occasion d’un changement de véhicule, l’animal s’était malheureusement échappé le 9 novembre, près du Col de la Croix Haute, en limite des départements de la Drôme et de l’Isère. En dépit des recherches, l’animal n’avait pas pu être retrouvé.
Les résultats des analyses génétiques réalisées en fin d’année 2018 à partir des poils prélevés sur l’animal avant sa fuite, indiquent qu’il s’agit d’un « loup doré africain » (Canis anthus), espèce endémique de l’Afrique du Nord.
Au début du mois de mars 2019, un signalement émanant d’habitants du Col de la Croix Haute a permis aux agents du Service départemental de l’ONCFS de l’Isère de récupérer le cadavre d’un canidé présentant toutes les caractéristiques du loup doré africain recueilli en Savoie.
L’autopsie réalisée laisse à penser qu’il a été victime d’une collision routière.
Il reste dorénavant à comprendre de quelle manière cet animal a pu arriver sur notre territoire national. Les investigations se poursuivent pour tenter de répondre à cette interrogation.